
COMMANDO MAGAZINE
TIREURS D'ELITE ET GROUPES D'INTERVENTION SPORTS DE COMBATS ET DE SURVIE
Toute reproduction, en tout ou en partie, sous quelque forme et par quelque procédé que ce soit, est interdite sans l'autorisation écrite préalable de l'Éditeur.
FIN DE PRISE D’OTAGE AU CENTRE DE DETENTION
DE VILLENAUXE-LA-GRANDE (Aube)
La prise d’otage d'un surveillante au centre de détention de Villenauxe-la-Grande (Aube), qui avait débuté ce mercredi à 8h30, s'est achevée à 11h15. La surveillante a été prise en charge immédiatement après sa libération ; elle n’est pas blessée physiquement.
Les ERIS de Paris, arrivées sur les lieux à 10h36, ont conduit les négociations qui ont permis la libération de l’otage sans conditions.
Le preneur d’otage a été placé en garde à vue immédiatement à la brigade territoriale de gendarmerie de Villenauxe. La Justice donnera les suites qu’il appartiendra à ce grave incident de détention ; l’administration pénitentiaire prendra pour sa part les sanctions disciplinaires qui s’imposent.
Nicole Belloubet, Garde des Sceaux, ministre de la Justice, adresse à la surveillante son soutien très chaleureux et salue le sang-froid et le grand professionnalisme, dans ces circonstances, des personnels de Villenauxe et de l’ERIS de Paris.

Direction de
l’administration
pénitentiaire

FIN DE PRISE D’OTAGE AU CENTRE DE DETENTION


Incendies : l’Université de Corse et le CNRS, fers de lance de la lutte scientifique

Un chiffre suffirait à illustrer à lui seul la problématique : 21 699 hectares ont été dévastés par les flammes en Corse ces 10 dernières années. Un phénomène qui semble enraciné dans l’île, au point que celle-ci figure régulièrement parmi les régions de France les plus touchées par les incendies. Face à ce constat peu réjouissant, l’Université de Corse, sous l’impulsion du Professeur Jacques-Henri Balbi, a mis sur pied depuis le début des années 1990 des réponses scientifiques à travers un projet de recherche visant à mieux lutter contre cette problématique.
En collaboration étroite avec les acteurs de la lutte dans l’île, notamment l’Office national des forêts (ONF), les forestiers sapeurs de la Collectivité de Corse, le Parc naturel régional de Corse (PNRC), l’office de l’environnement de la Corse (OEC) et les deux services d’incendies et de secours (SIS) de l’île, une équipe de 16 de chercheurs et de techniciens de l’Université de Corse et du CNRS (Laboratoire Sciences pour l’Environnement) est engagée dans un département scientifique dédié à ce domaine. Objectif : « mieux comprendre les phénomènes intervenant au cours d’un incendie pour pouvoir les prédire et les modéliser, en vue de transférer la connaissance universitaire et de développer des outils de lutte et d’aménagement du territoire pour les professionnels », explique Lucile Rossi, maître de conférences à l’Université de Corse et responsable scientifique du projet « Feux » depuis 2017
À ce stade, plusieurs travaux de recherche ont été engagés autour de la modélisation pour développer des outils de simulation et d’anticipation afin d’analyser en temps réel l’évolution d’un incendie et, entre autres, l’énergie déployée par le feu en fonction notamment de sa position et des conditions météorologiques. « Notre équipe travaille pour mettre des données en équation et comprendre les phénomènes de propagation », précise Lucile Rossi. À ce titre, plusieurs programmes, arrivés aujourd’hui à maturité, ont été mis en œuvre autour des zones d’appui à la lutte (ZAL) dépourvues de végétation, la toxicité des fumées, l’impact des brûlages dirigés sur les sols et la propagation des feux. À la clé : la création d’outils numériques d’aide à la décision, sous la forme de prototypes, pour donner des informations aux acteurs de la lutte contre les incendies.
Parmi eux, le programme DIMZAL permet notamment d’anticiper l’avancement du feu et d’évaluer les distances de sécurité sur le terrain pour les sapeurs-pompiers, en dimensionnant des ouvrages pour la protection des opérationnels en phase de lutte. En parallèle, les chercheurs de l’Université de Corse et du CNRS ont développé un logiciel à destination des professionnels. Baptisé « Fore fire », il permet de faire des simulations pour évaluer la propagation d’un feu et son dynamisme en prenant en compte plusieurs facteurs, comme le vent, et en le positionnant sur Google Earth. D’ailleurs, ceux qui en ont besoin au quotidien comptent beaucoup sur ces nouvelles technologies afin de les guider dans leurs prises de décisions et de mieux gérer les situations de crise en temps réel. « Ces expertises nous permettent d’anticiper la dynamique du feu, d’identifier les parties les plus sensibles et de mieux organiser notre action en s’appuyant sur les données et les informations qui sont portées à notre connaissance, fait savoir Philippe Caramelle, directeur-adjoint de l’ONF pour la région Corse. S’agissant, par exemple, des zones d’appui à la lutte, ces outils nous aident à prévoir les infrastructures adaptées pour les interventions afin d’être plus efficaces »
Afin d’améliorer encore les conditions d’intervention des acteurs de la lutte contre le feu, l’Université de Corse et le CNRS comptent bien aller plus loin. Actuellement, deux nouveaux programmes de recherche stratégiques sont en cours de validation. Le premier, intitulé « Goliat », pour « Groupement d’Outils pour la Lutte Incendie et l’Aménagement du Territoire », devrait associer l’Université de Corse / CNRS, le PNRC, les deux SIS de l’île, l’ONF, Aix-Marseille Université et une entreprise qui sera sélectionnée, en vue de développer de nouveaux outils d’aide à la décision. Quant au second, il s’inscrit dans un programme européen de coopération autour des feux de forêt visant à étudier les vulnérabilités des habitations devant les incendies pour mieux organiser leur protection. Un vaste chantier à mettre sur pied, avec la même nécessité de mieux connaître pour pouvoir lutter.
Le site web du projet "Feux": https://feux.universita.corsica
>



A propos de l’Université de Corse Pasquale Paoli
Fondée en 1765 et rouverte en 1981, l’Université de Corse Pasquale Paoli est aujourd’hui une structure de formation et de recherche résolument ancrée dans son territoire, en prise directe avec les grandes problématiques locales et internationales. Pour ouvrir la voie de la réussite, de l’insertion et de l’émancipation à ses 4700 étudiants, l’Université de Corse s’est dotée des moyens appropriés, en termes institutionnels, avec un accès à l’autonomie parmi les toutes premières universités ; en termes scientifiques, avec une politique de recherche déclinée en 8 projets structurants et labellisés par le CNRS ; et en termes éducatifs, avec plus de 100 diplômes répartis en 4 grands domaines fondamentaux, qui incluent des formations professionnalisantes et des enseignements de pointe comme PACES, ou une Ecole d’ingénieurs. Ces orientations stratégiques répondent à une volonté de faire fructifier les compétences acquises depuis plus de 30 ans. C’est pourquoi l’impact territorial de l’Université de Corse est indissociable de sa lisibilité internationale, marquée par notre participation active à des réseaux de partenaires mondiaux : notre Université fait partie de l’Association de Recherche et de Coopération Euro-Méditerranée (avec Paris VI, Nice Sophia Antipolis, Sud Toulon Var, Gênes, Turin et Pise) ; elle a fondé le Réseau d’Excellence des Territoires Insulaires (RETI) qui rassemble aujourd’hui 27 universités insulaires dans le monde.
A propos de l’Université de Corse Pasquale Paoli
Incendies : l’Université de Corse et le CNRS, fers de lance de la lutte scientifique
Depuis les années 1990, l’Université de Corse a mis en œuvre un projet de recherche centré sur la modélisation et l’expérimentation autour des incendies. Objectif : développer des outils numériques de simulation et d’anticipation pour aider les professionnels à mieux lutter contre ces phénomènes avec des moyens optimisés.